"Les terroristes de l'EI pensaient que 2 tonnes d'or étaient enfouies à Palmyre. Quand ils ont compris qu'il n'y avait rien, ils ont commencé à exécuter des gens et à détruire Palmyre", a déclaré Khalil Hariri, directeur du Musée de Palmyre et expert de la cité antique de Palmyre, dont les propos ont été recueillis par Expressen.
EXKLUSIVT. Expressens dolda kamera avslöjar IS skövling av världsarvet Palmyra. https://t.co/84BjUO2oUh pic.twitter.com/U9Labg6vFR
— Expressen (@Expressen) 24 февраля 2016 г.
En août 2015, les djihadistes ont torturé et décapité Khaled Assaad, 82 ans, l'ex-patron des Antiquités de la ville et l'un des meilleurs experts mondiaux, et ont mutilé son corps. Ils espéraient qu'il leur révèle l'emplacement du supposé trésor.
Le temple de Baalshamin, érigé il y a environ 2.000 ans et transformé en église chrétienne il y a 1.500 ans, ainsi que le temple de Bêl, souvent présenté comme le plus beau du Moyen-Orient, n'existent plus depuis août 2015.
Les djihadistes ont fait sauter les plus belles tours funéraires de Palmyre, vieilles de 2.000 ans, en septembre dernier.
"C'est une tragédie. Voir ce film est dur pour moi. Je savais que l'EI avait détruit Palmyre, mais c'est la première fois que je vois la ville depuis son occupation par Daech", note Khalil Hariri.
Le célèbre Arc de triomphe, icône de la cité antique de Palmyre, a été démoli en octobre. Situé non loin du Temple de Baalshamin, il marquait l'entrée de la célèbre rue à colonnades de la cité antique menant vers plusieurs temples, le théâtre, les sites funéraires et plus loin, vers le château de Fakhr-al-Din al-Maani du XIIIe siècle.
"Quand on évoque Palmyre, on pense aussitôt à l'Arc de triomphe. C'était le symbole de Palmyre", rappelle Khalil Harir.
En décembre 2014, l'Onu a affirmé que près de 300 sites majeurs avaient été détruits, endommagés ou pillés en Syrie, notamment à Alep et Palmyre, depuis mars 2011.