Le Royaume-Uni a secrètement envoyé en Libye un groupe de conseillers militaires pour accompagner et former des combattants locaux chargés de la lutte contre les cellules de l'organisation terroriste Etat islamique (EI, Daech), écrit The Telegraph.
Selon le journal, tout comme leurs collègues américains, les Britanniques opèrent à Misrata dans le secret le plus total, sans aucune officialisation de leur mission qui consiste notamment à combattre Daech.
Il s'agit pour les Occidentaux d'"éviter tout engagement militaire ouvert" et d'agir dans la discrétion, d'autant plus que la situation politique parfaitement instable de la Libye rend difficile la mise en place d'une campagne militaire légitime et conventionnelle.
La Libye est livrée à des groupes politiques et armés rivaux depuis que Mouammar Kadhafi a été renversé et tué en 2011 à la suite d'une rébellion soutenue par une intervention militaire occidentale. Cette situation de profonde instabilité a favorisé l'implantation dans le pays de l'EI, qui contrôle la ville portuaire de Syrte et ses environs.
Le pouvoir en Libye est revendiqué d'une part par le premier ministre Abdallah al-Thani et le parlement, qui a remporté les élections et siège à Tobrouk, et d'autre part, par le congrès général national siégeant à Tripoli et à la tête duquel on trouve le premier ministre islamiste Omar al-Hassi.
Le 17 décembre 2015, un accord sur un gouvernement d'union a été signé sous l'égide des Nations unies à Skhirat, au Maroc, mais comme le parlement libyen ne l'a toujours pas entériné, il est encore tôt pour parler de sa viabilité.