Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI ou Daech) accrochent les corps des personnes exécutées pour espionnage sur les panneaux publicitaires au centre de Syrte, située à 450 km de la capitale libyenne Tripoli, rapporte le journal britannique The Telegraph.
La crucifixion est l'une des peines appliquées par les terroristes de Daech à Syrte depuis qu'ils ont pris le contrôle de cette ville et ont délogé les forces de sécurité libyennes de la ville voisine de Misrata en juin 2015.
Contrairement aux idées reçues, la peine de crucifixion telle qu’elle est pratiquée par l'EI ne revient pas à clouer la victime sur une croix et la laisser mourir, mais consiste à exposer les cadavres sur le lieu de l'exécution comme c'était courant en Europe au Moyen-Âge, précise The Telegraph.
Daech a exécuté 37 personnes en six mois à Syrte, la ville natale de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi devenue un fief de l'EI. La ville ne compte aujourd'hui que 180.000 habitants. Tout au long de son règne, Mouammar Kadhafi avait voulu faire de sa ville natale un pôle politique. En vain. Il a tenté à maintes reprises d'y installer le gouvernement et le parlement. Il y a construit une grande salle de conférence que les terroristes de Daech ont rebaptisée Falloujah en l'honneur de la première ville irakienne tombée sous leur contrôle en janvier 2014. Accueillant autrefois des sessions du parlement libyen, des sommets arabes, africains et internationaux, la salle abrite aujourd’hui des prédicateurs de l'EI, qui y donnent des "leçons de religion".