Le sud-est de l'Europe cherche à freiner le flux de réfugiés

© AFP 2024 ISTVAN BIELIKA migrant family is arrested by local police after their local train coming from Budapest and heading to the Austrian border has been stopped in Bicske, west of the Hungarian capital on September 3, 2015.
A migrant family is arrested by local police after their local train coming from Budapest and heading to the Austrian border has been stopped in Bicske, west of the Hungarian capital on September 3, 2015. - Sputnik Afrique
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Les décisions prises à Bruxelles au sujet de la crise migratoire sont loin de convenir à tous les pays membres de l'UE: la Hongrie, l'Autriche et les pays des Balkans cherchent déjà à contourner ces directives.

A Budapest, on prépare déjà un référendum national pour savoir si les citoyens acceptent de se soumettre à la décision de l'UE d'établir des quotas de réfugiés sur leur territoire.

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Parallèlement l'Autriche, huit pays des Balkans et le Kosovo se sont entendus pour réduire le nombre des réfugiés passant par leurs frontières, suscitant l'indignation de la Grèce — forcée de gérer les immigrés qui s'accumulent près de sa frontière nord. A Bruxelles la semaine dernière, le sommet de l'UE n'a offert aux pays d'Europe de l'Est aucune solution qui leur soit convenable.

Le flux non-contrôlé de migrants vers l'Europe encourage le "terrorisme, la criminalité, l'antisémitisme et l'homophobie", a clamé le premier ministre hongrois Viktor Orban dans une interview publiée hier par le quotidien allemand Bild. Il a également critiqué la position libérale de l'Allemagne, affirmant qu'il existait des alternatives. Il a proposé de faire un choix lors du référendum national qui devrait avoir lieu l'automne prochain.

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Natasha Bertaud, porte-parole de la Commission européenne, a souligné hier que les projets de la Hongrie pourraient contredire la stratégie de résolution de la crise migratoire concertée avec tous les États membres. D'après elle, Bruxelles "attend des explications de Budapest" sur ce sujet.

Viktor Orban se distingue par sa rhétorique agressive mais l'idée même de limiter le flux de réfugiés, même en contournant Bruxelles, attire de plus en plus de partisans. Ainsi, les ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères de l'Autriche, de huit pays des Balkans et du Kosovo se sont réunis mercredi pour examiner les perspectives d'un renforcement éventuel du contrôle de leurs frontières et ont estimé qu'il serait probablement nécessaire de les fermer dans un avenir proche. Les parties ont également décidé de n'octroyer l'asile qu'au gens dont le "besoin de protection" était prouvé, ce qui signifie que l'accès à l'Europe pourrait être bloqué aux réfugiés Afghans, considérés comme des immigrés économiques.

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La Grèce, aujourd'hui pays de transit, craint particulièrement ce scénario qui risquerait de la transformer en destination finale d'accueil des réfugiés. Ioannis Mouzalas, vice-ministre grec de l'Intérieur, a réagi à cette perspective avec des menaces: "La Grèce ne tolérera pas d'actions unilatérales ou pourrait, elle aussi, prendre de telles mesures". D'après lui, le pays souffre déjà de la politique de ses voisins du nord: après que la Macédoine a fermé fin janvier sa frontière aux immigrés économiques d'Afghanistan, ils étaient déjà 10 000 à attendre à la frontière grecque en début de semaine.

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