"L'Allemagne a assoupli l'an dernier les conditions d'octroi du statut de réfugiés aux migrants, notamment Syriens fuyant la guerre civile dans leur pays. Vous personnellement, seriez-vous favorable ou opposé à ce que la France fasse comme l'Allemagne?", voilà la première question posée par Odoxa sur Internet à un échantillon de 1 014 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Selon les résultats du sondage publié le 6 février, 70% des Français ne sont pas favorables à un assouplissement des règles d'accueil des nouveaux réfugiés, alors que 29% d’entre eux jugent bonne la décision prise par l'Allemagne. Comme le rappelle l’analyse d’Odoxa, c’est 15 points de plus qu’en septembre 2015, où 55% des Français s’opposaient à cet assouplissement.
On constate un clivage important entre les sondés qui se revendiquent de gauche et ceux qui se revendiquent de droite: 50% des sympathisants de gauche sont d'accord pour assouplir les règles d’accueil des migrants, alors que 86% des sympathisants de droite se sont prononcés contre la procédure d’accueil simplifiée.
Quant aux sentiments ressentis à l'égard des réfugiés ayant quitté un pays en guerre, comme la Syrie ou l'Irak, et qui ont récemment émigré en Europe, 38% des sondés ressentent de "la sympathie et de la compassion pour les épreuves qu'ils ont traversées et celles qu'ils vont encore vivre" (cette vision est partagée par 64% de sympathisants de gauche), alors que 61% d’entre eux ressentent "avant tout de l'inquiétude ou de la peur que leur présence […] ne génère des problèmes économiques ou de sécurité". Ce sentiment est partagé par 79 % de sympathisants de droite.
Finalement, seulement 29% des Français sont défavorables à l'instauration de quotas afin de répartir les migrants et les demandeurs d'asile entre les différents pays de l'Union européenne (19% des sympathisants de gauche et 35% des sympathisants droite partagent cette opinion), 70% des sondés se prononçant pour la mise en place de quotas.