Le sommet du Groupe de Visegrad à Prague, auquel ont participé les premiers ministres tchèque, hongrois, polonais et slovaque, ainsi que leurs homologues bulgare et macédonien invités pour ce rendez-vous, a montré que les pays de la "Nouvelle Europe" ne voulaient pas se résigner à la politique des "portes ouvertes" de la chancelière allemande Angela Merkel, et qu'ils formaient un bloc d'opposition commun à la politique migratoire de Berlin et de Bruxelles. Un jour avant l'ouverture du sommet de l'UE, les dirigeants du "bloc de l'Est" ont ainsi décidé de fermer le transit des migrants par le "couloir balkanique" passant par la Macédoine, la Serbie, la Croatie, la Hongrie et l'Autriche.
Les premiers ministres tchèque, polonais, slovaque et hongrois — respectivement Bohuslav Sobotka, Beata Szydlo, Robert Fico et Viktor Orban — ont fait front commun contre la politique des "portes ouvertes" d'Angela Merkel: ils ont non seulement critiqué les quotas obligatoires pour la répartition des migrants dans leur pays (la Hongrie et la Slovaquie ont déjà saisi la Cour de justice de l'UE à ce sujet), mais ont également annoncé avoir l'intention de fermer prochainement le "couloir balkanique" aux migrants en construisant à la frontière entre la Grèce et la Macédoine un nouveau "rideau de fer", semblable à celui érigé l'automne dernier à la frontière serbo-hongroise.
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