La Turquie a encore quelques semaines pour honorer son engagement de diminuer l'afflux migratoire qui se poursuit toujours en Europe. Si, à la mi-mars, le pays n'a pas réussi à le faire, il faudrait introduire de nouvelles mesures.
Cet avis sera présenté par le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka lors du sommet de l'Union européenne à Bruxelles, les 18 et 19 février prochains.
"Il faut envisager des solutions alternatives, si la Turquie ne parvient pas à réduire le flux migratoire", a déclaré M.Sobotka après une réunion du gouvernement de République Tchèque au cours de laquelle la position officielle tchèque a été entérinée à la veille du sommet à Bruxelles.
Tomas Prouza, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, a noté que la Turquie avait obtenu tout ce qu'elle désirait de la part de la République Tchèque et que le temps de respecter ses engagements était venu.
"Actuellement, nous maintenons le dialogue avec la Turquie. En revanche, si les Turcs ne s'acquittent pas de leurs engagements dans les semaines à venir, il est inutile d'attendre pendant les mois. Soit nous allons voir une diminution pendant ces deux ou trois semaines, soit il nous faudra trouver une autre voie", a déclaré Prouza.
Il a ajouté que dans le cas où la Turquie ne respecterait pas ses engagements, la République Thèque fournirait une aide à la Bulgarie, semblable à celle qu'elle apporte actuellement à la Macédoine.
En décembre 2015, la République tchèque, suite à une demande d'aide de la Macédoine, avait accepté de lui allouer environ 74.000 euros et d'envoyer des policiers dans le pays.
Lors du sommet, Prague proposera d'établir une nouvelle frontière où les migrants seront interpellés, si l'afflux en Europe de diminue pas.