La déclaration de M.Tusk est survenue dans la nuit de jeudi à vendredi à l'issue de plus de six heures de discussions consacrées à la crise migratoire lors d'un sommet européen à Bruxelles.
"Avant cette réunion il y avait ceux qui doutaient de la nécessité de résoudre le problème de la crise des réfugiés ensemble avec la Turquie (…) Nous avons confirmé qu'il n'y a pas d'alternative à une bonne, intelligente et sage coopération avec la Turquie", a souligné de son côté le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
On migration, there is no good alternative to a comprehensive European plan. We must look for a synthesis of different approaches.
— Donald Tusk (@eucopresident) 19 февраля 2016
L'enjeu est l'application du "plan d'action" conclu en octobre dernier entre la Turquie et l'UE, avec pour objectif d'endiguer les flux de migrants depuis la Turquie vers la Grèce, que ce soit en améliorant la surveillance des frontières ou la gestion sur place des réfugiés.
Les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 ont par ailleurs réaffirmé "à l'unanimité" que "la démarche doit être européenne et que les +solos+ nationaux ne sont pas recommandables", selon M. Juncker.
Les deux dirigeants n'ont pas nommément mentionné l'Autriche. Mais la décision de Vienne d'imposer des quotas quotidiens à l'entrée sur son territoire de demandeurs d'asile et de migrants en transit a "surpris" certains pays, en particulier ceux situés sur la route migratoire des Balkans", selon la chancelière allemande Angela Merkel.
Now online: European Council conclusions on migration. https://t.co/SQ4oaWbrDG #EUCO #migrationEU pic.twitter.com/x3yl4Kc83W
— EU Council Press (@EUCouncilPress) 19 февраля 2016
"La décision autrichienne souligne l'urgence de réussir", a plaidé Mme Merkel.
Et son homologue autrichien, Werner Faymann, a tout de même endossé les conclusions du sommet, a-t-elle observé, citée par l'AFP.
"Une solution européenne ne signifie pas seulement les décisions prises à Bruxelles, mais également les décisions prises dans chaque capitale. Nous devons l'accepter, mais en même temps nous devrions chercher à améliorer la coordination entre ces décisions", a plaidé M.Tusk.
"J'ai l'espoir, après avoir vu que tous les Etats membres ont adopté cette approche, que lors de nos prochains rendez-vous nous avancerons plus hardiment vers les solutions esquissées ces derniers mois", a souhaité Jean-Claude Juncker.