La Flottille russe de la mer Caspienne ne dispose d'aucun navire depuis lequel il aurait pu être effectué un tir d'un missile balistique contre l'hôpital dans la province syrienne d'Idlib, a déclaré catégoriquement le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
"Le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, en visite en Ukraine, s'est permis hier d'accuser Moscou d'avoir frappé l'hôpital syrien dans la province d'Idlib depuis la mer Caspienne, je souligne, avec un missile balistique. Et je riposte: dans la Flottille de la mer Caspienne, il n'y pas de navire qui puisse réaliser des tirs similaires de missiles balistiques", a-t-il fustigé.
"Les deux déclarations sur des hôpitaux ainsi que des écoles détruits à Azaz, le 10 février, et à Idlib, le 15 février, comprennent les mêmes données de base, +Gaziantep, Turquie+. Et les informations sur l'endroit où ces faux messages ont été rédigés ont apparemment vu le jour à cause de la négligence des auteurs et des éditeurs du site".
Un hôpital dans le nord de la Syrie soutenu par MSF a été détruit par des bombardements lundi 15 février. L'organisation a fait état d'au moins sept morts sans cependant en accuser quiconque. L'Observatoire syrien des droits de l'homme implanté au Royaume-Uni a affirmé que l'hôpital aurait été bombardé par des avions russes. Le département d'Etat américain a pointé du doigt le gouvernement de Bachar al-Assad. Les autorités turques ont déclaré sans hésiter qu'un missile russe avait frappé l'hôpital en lui infligeant d'énormes dégâts.
Plus tôt dans la journée, le Kremlin a qualifié d'inacceptables les informations d'après lesquelles l'aviation russe aurait été impliquée dans le bombardement d'hôpitaux en Syrie. Lundi, l'ambassadeur de Syrie à Moscou, Riad Haddad, a accusé les forces aériennes des Etats-Unis d'avoir effectué cette frappe.