Le président français François Hollande et le premier ministre indien, Narendra Modi, posent ce lundi 25 janvier la première pierre du futur siège de l'Alliance solaire internationale.
La création de l'alliance solaire avait été annoncée lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP21) l'année dernière. L'institution regroupe 121 pays riches en ressource solaire qui veulent coopérer pour réduire le coût du financement et des technologies solaires.
"Si les pays européens peuvent former une union et si les pays producteurs de pétrole peuvent se réunir, alors pourquoi les pays à fort ensoleillement ne peuvent pas forger un partenariat. Nous sommes venus ensemble pour le bien de l'humanité, de la société, de l'environnement et de l'industrie énergétique", a déclaré Narendra Modi, le premier ministre indien, à la cérémonie inaugurale.
Le siège serait basé à l'Institut national de l'énergie solaire (NISE) à Gurgaon (Etat de l'Haryana, nord de l'Inde).
Le gouvernement indien soutiendra l'ISA en accueillant son secrétariat pour une période initiale de cinq ans, puis il est prévu que l'alliance génère ses propres ressources et devienne autonome.
A son tour, le président français François Hollande a annoncé que la France allait investir sa technologie et encouragerait ses sociétés à contribuer aux projets solaires.
"La France va investir 300 millions d'euros dans l'Alliance internationale solaire et nos entreprises contribueront avec leurs technologies et leur savoir-faire», a déclaré M. Hollande.
Le géant énergétique français Engie (anciennement GDF Suez) a déjà annoncé qu'il allait développer deux projets solaires en Inde, dans l'Etat du Rajasthan (nord-ouest du pays), en réaffirmant son objectif de construire 2 gigawatts de projets photovoltaïques en Inde pour la période 2015-2019.
Du côté indien, l'Agence indienne de développement des énergies renouvelables (IREDA) et l'Entreprise de l'énergie solaire indienne (SECI) mettront 2 millions de dollars pour la construction d'installations pour l'ISA.
L'IREDA est une agence finançant des projets d'énergie renouvelable et la SECI est une filiale dédiée du ministère des Energies nouvelles et renouvelables.
Les autorités indiennes se sont fixé l'objectif d'avoir une capacité d'énergie renouvelable installée de 175 gigawatts d'ici à 2022. Dont 100 gigawatts viendraient de l'énergie solaire, 60 gigawatts de l'énergie éolienne, 10 gigawatts de petites centrales hydroélectriques, et 5 gigawatts de projets à base d'énergie de biomasse.