La bourse Tadawul a chuté de 6,5% suite à la levée des sanctions contre l'Iran, ont annoncé lundi les médias internationaux.
Située à Riyad, cette bourse figure parmi les places financières les plus importantes du monde arabe. Sa capitalisation s'élève à près de 31 milliards de dollars.
Une situation analogue est enregistrée dans le Qatar voisin où se trouve le deuxième marché des valeurs de la région. Une heure après le début des transactions, l'indice principal de la bourse qatarie a reculé de 5%, passant au-dessous des 8.800 points.
L'Arabie saoudite, qui a longtemps dicté les cours mondiaux du pétrole, subit actuellement des difficultés économiques et politiques substantielles, estiment les experts du magazine en ligne OilPrice.
La levée des sanctions décrétées contre l'Iran et le renforcement de son rôle sur la scène internationale est un deuxième coup porté aux Saoudiens. "L'Iran remporte des succès sur tous les fronts", affirme OilPrice, rappelant que Riyad et Téhéran se disputent l'influence en Syrie et au Yémen. Mieux, certains Etats sunnites commencent à approuver les agissements de l’Iran.
Il est persuadé qu'en cas de conflit armé avec l'Iran, l'Arabie saoudite n'a aucune chance de remporter la victoire. L'armée iranienne est commandée par des généraux aguerris, tandis que les postes militaires clés au sein de la monarchie saoudienne sont occupés par des proches de la famille royale. Bien qu'elles disposent d'armements dernier cri, les forces armées saoudiennes dépendent sensiblement de l'Occident en ce qui concerne leur utilisation et leur entretien technique. Il est aussi à noter que Riyad ne pourra plus compter sur le soutien militaire de Washington qui n'a aucune envie de faire la guerre à l'Iran.
"Les Saoudiens sont pris de panique (…) L'Arabie saoudite semble avoir surestimé ses capacités", concluent les experts.