Le principal problème qui est à l'origine des conflits permanents au Proche-Orient consiste dans le fait que cette région n'est pas en mesure de s'auto-administrer, les institutions nécessaires à cet effet étant paralysées par les interventions américaines et européennes, indique Jeffrey Sachs, conseiller spécial du secrétaire général de l'Onu pour les objectifs du Millénaire.
Selon lui, en s'ingérant dans les processus en cours au Proche-Orient, les Etats-Unis "ont sapé les institutions démocratiques (en contestant les résultats de votes en Algérie, en Palestine, en Egypte et ailleurs), ravivé les conflits au point de les rendre chroniques et armé les djihadistes les plus violents".
Selon Jeffrey Sachs, cinq principes fondamentaux doivent être mis à la base d'un "nouveau Proche-Orient".
"Quand la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité ayant le droit de veto, s'est opposée à l'idée de renverser le président syrien Bachar el-Assad soutenue par les Etats-Unis, ces derniers auraient mieux fait de ne pas organiser des opérations secrètes en vue de le renverser", souligne M. Sachs.
Les Etats-Unis doivent comprendre que leur tendance à imposer la "démocratie" au Proche-Orient ne fait que renforcer les organisations islamistes.
Enfin, l'édification d'un "nouveau Proche-Orient" est inconcevable sans un système éducatif de qualité et les efforts visant à protéger l'environnement dans la région.