Hormis la Syrie et l'Irak, l'ICOM s'inquiète de la situation en Libye et a décidé d'émettre une "liste rouge" des sites du patrimoine culturel de ce pays se trouvant dans la zone à risque.
Le communiqué de l'ICOM stipule que "le commerce illicite d'objets de valeur culturel n'est pas un phénomène sans précédent, cependant les conflits au Moyen-Orient (Égypte, Irak, Syrie, Yémen) et en Afrique ont considérablement aggravé ce problème". Le conseil note que, ces derniers temps, "des régions entières où se trouvent des sites culturels et historiques sont détruites, notamment par l'organisation terroriste État islamique, après quoi les objets de valeur se retrouvent souvent en circulation sur le marché noir". De ce fait, l'ICOM doit s'adapter constamment à la situation changeante, y compris à l'augmentation du flux de contrebande sur internet. L'ICOM souligne en particulier qu'il est en coopération permanente avec Interpol et l'Organisation mondiale des douanes pour combattre le trafic d'artefacts culturels et historiques.
Le conseil a également présenté une étude consacrée aux méthodes des terroristes et des maraudeurs pour mettre en place leur contrebande d'objets culturels. L'étude rédigée par des juristes, des journalistes, des experts de l'art, des archéologues et des conservateurs de musée est le résultat d'un travail de trois ans et devrait aider les forces de l'ordre et les acteurs légitimes du marché à lutter contre la contrebande, à identifier et à bloquer ses canaux.
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