Des amendements exhaustifs au projet de loi portant sur le fonctionnement des associations à but non lucratif, dont la majorité sont financées de l'étranger, entrent en vigueur à partir d'aujourd'hui.
Il reste cependant un détail important à signaler avant que les russophobes épris de liberté ne se mettent à crier à la propagande omniprésente du Kremlin: ces amendements au projet de loi sur le fonctionnement des associations à but non lucratif n'ont rien à voir avec la législation russe. On parle ici de l'Israël démocratique, dont le ministère des Finances n'a de cesse de serrer la vis aux associations à but non lucratif touchant des fonds étrangers.
Cette "loi de transparence" a engendré de vives controverses dans les rangs des défenseurs locaux des droits de l'homme, qui ont qualifié le projet de loi "d'intimidation et de nouvelle attaque à la démocratie israélienne".
Le gouvernement israélien estime à son tour que la "loi de transparence" aidera à identifier les apporteurs étrangers de capitaux:
"Le soutien matériel des organisations étrangères, des associations fonctionnant en Israël, sape la souveraineté et l'identité de notre pays ainsi que l'autorité du pouvoir élu par le peuple", a déclaré Ayelet Shaked, ministre israélien de Justice, dans une interview à la chaîne locale.
Pour le moment, des donateurs des Etats-Unis, de l'Angleterre, du Canada, de l'Australie et de l'Union européenne cherchent à "soutenir le régime démocratique" en Israël: grâce à leur argent, les "défenseurs israéliens des droits de l'homme" apportent des corrections à l'organisation politique du pays.
En ce qui concerne les Etats-Unis, ils ont auparavant introduit la loi sur "l'enregistrement des agents d'influence" (Foreign Agents Registration Act, ndlr), destinée, ainsi que la "loi israélienne de transparence", à protéger le pays contre les agents étrangers d'influence.