"Nous avons discuté des questions de coopération des compagnies russes et françaises. A savoir du plus grand projet réalisé avec une participation de la compagnie ENGIE, l'élargissement du gazoduc Nord Stream, le troisième et le quatrième tronçon. La France a confirmé son intérêt pour la réalisation du projet", a déclaré Alexandre Novak.
Outre Gazprom (51% des parts de la nouvelle société), Nord Stream 2 implique les allemands E.ON et BASF via sa filiale Wintershall, l'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, l'autrichien OMV (10 % chacun), ainsi que le français ENGIE (ex-GDF Suez; 9%). Tous ont signé un pacte d'actionnaires sur Nord Stream 2, projet qui prévoit la construction d'un nouveau système de gazoduc similaire à celui de Nord Stream 1. C'est-à-dire en passant sous la Baltique et en tirant parti de l'expérience du premier système désormais opérationnel.
L'accord porte sur la construction de deux nouveaux gazoducs, dont le coût est estimé à 9,9 milliards d'euros au maximum, qui permettront d'augmenter la capacité de Nord Stream de 55 milliards de mètres cubes par an.
L'Allemagne sera le principal centre de redistribution du gaz russe en Europe et ce projet permettra de minimiser les livraisons de gaz via l'Ukraine. Kiev, pour sa part, sera privé des recettes du transit. Cette approche contraste avec la politique publique de Berlin, qui continue de soutenir Kiev. Mais les experts rappellent que l'Allemagne, pays clé de l'UE, peut se permettre un tel écart politique au profit de ses intérêts économiques.