Les sanctions antirusses sont inutiles et l'ont toujours été

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Un ex-ambassadeur britannique parle, entre autres choses, de l'efficacité des sanctions à l'encontre de la Russie, de son image aux yeux des Britanniques, de la coopération économique russo-britannique et de l'attitude de Londres quant à l'opération russe en Syrie.

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Tony Brenton, ex-ambassadeur britannique en Russie, a soulevé en premier lieu la question de la nécessité de la levée des sanctions antirusses, qu'il a qualifié d'inefficaces. Il a appelé les autorités britanniques à rétablir le dialogue avec la Russie, y compris pour ce qui concerne la crise en Syrie, car "c'est particulièrement important, surtout à un moment où les relations entre les pays ne connaissent pas leurs meilleurs jours".

Abordant le problème omniprésent des sanctions antirusses, M.Brenton n'a pas mâché ses mots:

"Les sanctions ont toujours été une politique néfaste. Elles n'ont jamais fonctionné à l'égard de la Russie et ne fonctionnent pas non plus actuellement", a-t-il précisé à la BBC.

L'ex-ambassadeur n'a pas non plus passé sous silence la régularisation de la crise ukrainienne et a ajouté qu'en vue de l'amélioration des relations avec l'Ukraine, "l'Union européenne étudierait la question des sanctions contre Moscou" et que "nous procéderions à leur levée progressive".

D'après le diplomate, les sanctions ont surtout pour conséquence de détériorer le dialogue entre Londres et Moscou. M.Brenton a par ailleurs avoué que l'Angleterre "imposait ses règles du jeu d'une manière assez rigide":

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"Je sais exactement que l'année passée, on a conseillé aux sociétés britanniques de ne pas se rendre au forum de Saint-Pétersbourg", a-t-il déclaré. Toutefois, il s'est empressé d'ajouter que "la position a légèrement changé depuis" et a favorisé une amélioration des relations sur le marché et l'économie.

L'ex-ambassadeur a néanmoins regretté que la France et l'Allemagne se montrent plus engagées dans les questions se rapportant à la Russie, entre autres pour ce qui concerne les accords de Minsk.

Quant à la crise qui sévit actuellement en Syrie, M.Brenton a prévenu: "Si nous voulons jouer un rôle quelconque dans la résolution de ces questions, il faut rétablir le dialogue avec les Russes", en mettant l'accent sur le fait que les Britanniques n'avaient quasiment aucun poids sur cette question.

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"L'ironie de la question syrienne consiste en ce qu'avant le lancement des opérations militaires russes en Syrie, nous avons peu à peu commencé à changer notre position envers Bachar el-Assad. Si, à l'époque, nous avions exigé sa démission immédiate, plus tard cependant nous avons convenu qu'il pouvait rester au pouvoir pendant la période transitoire afin de négocier sur cette transition", a-t-il observé, tout en précisant que les Britanniques ont été impressionnés par la rapidité et l'efficacité de la campagne militaire russe en Syrie.

Pourtant, la tâche primordiale à ce stade est de "prendre le dessus sur la méfiance à l'égard de la Russie" et de "poursuivre ce dialogue", a conclu Tony Brenton.


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