Abordant le problème omniprésent des sanctions antirusses, M.Brenton n'a pas mâché ses mots:
"Les sanctions ont toujours été une politique néfaste. Elles n'ont jamais fonctionné à l'égard de la Russie et ne fonctionnent pas non plus actuellement", a-t-il précisé à la BBC.
L'ex-ambassadeur n'a pas non plus passé sous silence la régularisation de la crise ukrainienne et a ajouté qu'en vue de l'amélioration des relations avec l'Ukraine, "l'Union européenne étudierait la question des sanctions contre Moscou" et que "nous procéderions à leur levée progressive".
D'après le diplomate, les sanctions ont surtout pour conséquence de détériorer le dialogue entre Londres et Moscou. M.Brenton a par ailleurs avoué que l'Angleterre "imposait ses règles du jeu d'une manière assez rigide":
L'ex-ambassadeur a néanmoins regretté que la France et l'Allemagne se montrent plus engagées dans les questions se rapportant à la Russie, entre autres pour ce qui concerne les accords de Minsk.
Quant à la crise qui sévit actuellement en Syrie, M.Brenton a prévenu: "Si nous voulons jouer un rôle quelconque dans la résolution de ces questions, il faut rétablir le dialogue avec les Russes", en mettant l'accent sur le fait que les Britanniques n'avaient quasiment aucun poids sur cette question.
Pourtant, la tâche primordiale à ce stade est de "prendre le dessus sur la méfiance à l'égard de la Russie" et de "poursuivre ce dialogue", a conclu Tony Brenton.