"Nous ne croyons pas que les relations bilatérales entre la Russie et la Grande Bretagne soient gelées ou en stagnation. Le dialogue continue sur tous les niveaux dans des domaines d'intérêt commun", a déclaré le Bureau britannique des Affaires étrangères.
Le ministère a notamment cité l'accord iranien comme un exemple de coopération entre les deux pays.
Pourtant, il a également fait remarquer que les relations bilatérales ont souffert après le retour de la Crimée en Russie.
La déclaration du Bureau britannique des Affaires étrangères est une réponse à un entretien de l’ambassadeur russe à Londres, Alexandre Yakovenko, pour le journal britannique The Times.
"Presque tous les contacts politiques ont été soudainement suspendus à l'initiative britannique, le dialogue politique sur le haut niveau a cessé. Sur le plan ministériel, on constate également une stagnation", a-t-il fait remarquer.
"Les forums de discussion dans les domaines du commerce et de la coopération économique, au cours desquels nous avons discuté de thèmes représentant un intérêt commun, avaient été gelés, des liens scientifiques sont de fait rompus; la sphère (de contacts, ndlr) qui reste, c'est la culture", a ajouté le chef de la mission diplomatique russe.
Plus tard, répondant aux questions des journalistes, le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a souligné que le Kremlin déplorait le refus de Londres de mener le moindre dialogue et déclarait que pour réanimer les contacts, la balle était dans le camp britannique.
"Effectivement, le dialogue politique est en état de gel et la Russie n'a pas été l'initiatrice d'un tel refroidissement", a fait remarquer M. Peskov. D'après lui, Moscou estime que la coopération pour faire face aux défis actuels, dont la lutte contre le terrorisme et la délinquance transfrontalière, exige une relation bilatérale.
"Cela fait pourtant longtemps que la Grande-Bretagne refuse tous les contacts quels qu'ils soient. Le dialogue politique est également gelé, et nous le déplorons", a-t-il conclu.