Lors de l'audition, Mme Clinton a nié toutes les accusations portées contre elle par des sénateurs républicains, qui lui reprochent notamment d'avoir ignoré les demandes des services de renseignement de renforcer les mesures de sécurité en Libye et d'avoir désinformé le public sur les véritables causes de l'attaque contre le consulat. L'ex-secrétaire d'Etat a déclaré avoir appris "avec douleur" les accusations de négligence criminelle ayant causé la mort de l'ambassadeur Christophe Stevens.
"Je pensais à tout ce qui s'est passé plus que vous tous. Je ne dormais pas plus que vous tous. Je me creusais la tête sur ce qui aurait pu être fait, sur ce qui aurait dû être fait", a déclaré Mme Clinton en s'adressant aux républicains.
Tout en soulignant qu'on avait déjà suffisamment enquêté sur l'incident de Benghazi, l'ex-secrétaire d'Etat a également précisé qu'à l'époque, elle n'était pas chargée de la sécurité.
En janvier 2014, le Comité du Renseignement du Sénat américain avait publié un rapport concernant l'enquête sur l'attaque meurtrière contre la mission diplomatique américaine à Benghazi perpétrée en 2012. Le Comité s'était empressé de désigner comme coupables des islamistes radicaux affilés à cinq groupes terroristes.
Or, d'après plusieurs sénateurs, le Département d'Etat US, dirigé à l'époque par Hillary Clinton, en était, lui aussi, en parti coupable. Les hauts fonctionnaires du Département auraient traité avec négligence les avertissements sur des menaces possibles à l'égard des diplomates américains à Benghazi. Ainsi, la plupart des membres du Sénat en avaient-ils déduit que l'attaque aurait pu être prévenue.
L'attaque en question avait eu lieu dans la ville libyenne de Benghazi le 11 septembre 2012. Des hommes armés ont tiré des roquettes sur le bâtiment du consulat américain, faisant trois morts et un blessé parmi les fonctionnaires. L'ambassadeur américain en Libye, Christophe Stevens, est décédé des suites de ses blessures. L'attaque avait été provoquée par le film "L'innocence des musulmans" tourné aux Etats-Unis et jugé offensant à l'encontre de l'Islam selon les assaillants.