L'ex-secrétaire d'Etat a souligné que de telles mesures contribueraient à protéger les civils syriens ainsi qu'à créer un puissant levier de pression sur la Russie.
"Nous devrions créer une zone d'exclusion aérienne en Syrie afin d'empêcher les gens de fuir le pays et de leur permettre de rester chez eux. En outre, cela constituerait un levier de pression sur la Russie pour la mettre à la table des négociations et la forcer à prendre en compte les intérêts des autres acteurs politiques dans la région", a-t-elle relevé.
Tout en insistant sur l'inadmissibilité des "frappes aériennes russes en Syrie", elle a rejoint une opinion assez répandue aux Etats-Unis selon laquelle l'aviation russe ne frappe pas les combattants de l'Etat islamique (EI), mais prend pour cible l'opposition syrienne.
Cependant, l'ancien gouverneur du Maryland Martin O'Malley, qui prenait également part aux débats retransmis de Las Vegas par la chaîne américaine CNN, a pris le contrepied de cette vision des choses.
"Je suis convaincu que la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie constituerait une erreur de taille. Dans ce cas-là, il serait indispensable d'assurer son fonctionnement. Etant donné que cette région est survolée par des appareils militaires russes, cela conduirait immanquablement à une escalade de tensions dans la région et pourrait provoquer des incidents que nous regretterions fort", a-t-il souligné.
L'idée de créer une zone d'exclusion aérienne en Syrie pour protéger la population civile est avancée depuis longtemps par certains pays occidentaux et des Etats géographiquement proches de la Syrie. Pour justifier la création d'une telle zone, les partisans de l'idée déclaraient qu'il fallait mettre un terme aux bombardements de civils réalisés selon eux par les forces du président Bachar el-Assad.