"Il a enfreint la loi des Etats-Unis", a déclaré Hillary Clinton, citée par l'AFP, lors du premier débat des primaires présidentielles démocrates, à Las Vegas. "Il aurait pu être un lanceur d'alerte, soulever toutes les questions qu'il a soulevées, et je pense qu'il aurait pu susciter une réponse positive".
L'ex-secrétaire d'Etat de Barack Obama avait déjà regretté dans le passé qu'Edward Snowden ait fui les Etats-Unis pour diffuser auprès de journalistes, en juin 2013, des informations sur les abus de l'Agence de sécurité nationale (NSA), des révélations qui avait provoqué un scandale international.
L'assertion qu'Edward Snowden aurait pu suivre une procédure interne aux Etats-Unis pour dénoncer des abus au sein de la NSA risque de provoquer une nouvelle fois la colère de ses défenseurs. L'ex-prestataire de la NSA lui-même a dit que ses supérieurs n'avaient jamais été réceptifs.
Le sénateur Bernie Sanders, rival d'Hillary Clinton, n'a pas eu la même sévérité. Il a salué le débat suscité par les révélations d'Edward Snowden, qui a conduit à l'adoption par le Congrès américain d'une réforme.
"Snowden a joué un rôle important pour sensibiliser les gens sur l'ampleur de la violation de nos libertés civiques et de nos droits. Je pense que ce qu'il a fait doit être pris en considération avant toute chose", a-t-il dit.
"Nous avons le droit de nous défendre contre le terrorisme, mais il y a des façons de le faire sans piétiner nos droits constitutionnels et notre droit à la vie privée", a ajouté le sénateur à propos des lois américaines sur la surveillance électronique.