Les efforts principaux de Washington se concentrent désormais sur l'Irak, où Joseph Dunford, chef d'état-major des armées des États-Unis, s'est rendu hier pour une visite imprévue. Objectif? Élaborer une stratégie offensive contre les positions des djihadistes, qui serait menée par les forces irakiennes et kurdes avec le soutien de l'aviation américaine. Ces initiatives des militaires américains se doublent de manœuvres pour empêcher le rapprochement entre Moscou et Bagdad. Washington rappelle notamment aux autorités irakiennes leurs obligations en tant qu'allié des États-Unis.
Joseph Dunford s'est ensuite entretenu avec les dirigeants de Bagdad et pris connaissance des combats pour la ville stratégique de Ramadi, capitale de la province d'Al-Anbar, occupée par les islamistes depuis mai dernier, et pour la raffinerie de pétrole la plus importante du pays à Baïji (la province de Salah ad-Din, au nord de Bagdad).
C'est dans ce contexte que le général Dunford et ses collègues irakiens devront planifier leur offensive contre les positions de l'EI. Les Kurdes irakiens participent activement aux combats du côté de l'armée irakienne et reçoivent le soutien de forces aériennes américaines. Washington ne cache pas qu'il mise sur les Kurdes, prêts à coopérer avec les États-Unis, et ne semble pas encore soutenir l'idée d'une éventuelle opération russe en Irak.
Selon la presse arabe, le général américain John Allen, le coordinateur de la coalition internationale anti-Daech s'est rendu à Bagdad huit jours avant le général Dunford afin de transmettre au leader irakien les préoccupations de Barack Obama concernant la coopération entre Moscou et Bagdad.