Selon le Spiegel, la réticence de Merkel à entreprendre des mesures impopulaires et la lâcheté élémentaire ont conduit la crise grecque au point d'ébullition.
Depuis plusieurs années, on sait que la Grèce est un cas particulier dans le contexte de la crise de l'euro. Peu de choses fonctionnent dans ce pays et il y a de très nombreux problèmes, petits et grands. Néanmoins, sachant tout cela, Angela Merkel a tenté de régler le problème grec de la même manière qu'elle règle les problèmes chez elle, en Allemagne. Elle n'a pas écouté les conseils des financiers et des économiques expérimentés, comme le ministre des Finances Wolfgang Schäuble, qui avertissaient qu'il fallait laisser la Grèce en navigation libre et la faire sortir de la zone euro.
Évidemment, Angela Merkel était consciente de ce qui se passait, mais elle n'a pas eu le courage, selon les journalistes allemands, de regarder les conséquences en face. Bien sûr, il y avait des alternatives. Elle pouvait opter pour le plan de Schäuble et laisser la Grèce sortir de la zone euro. Sachant que cette sortie aurait été organisée en causant moins de pertes aussi bien pour la zone euro que pour les Grecs.
La chancelière allemande aurait pu accepter l'annulation d'une partie des dettes grecques. En temps opportun, cette mesure aurait pu empêcher la radicalisation de la politique grecque.
Hier, pratiquement les deux tiers des Grecs ont dit non à l'impérialisme pédagogique d'Angela Merkel. Et désormais, même si la crise s’apaisait progressivement et que la Grèce restait dans la zone euro, les positions de la chancelière allemande en Europe seraient sapées.