La chancelière allemande Angela Merkel a convoqué lundi à Berlin une réunion de crise sur le problème de la Grèce, les créanciers devant faire la "toute dernière proposition" à ce pays, dont la dette publique dépasse 320 milliards d'euros, soit près de 174% du PIB.
Le journal Die Welt et l'agence DPA rapportent mardi, en référence à leurs sources au sein des structures gouvernementales allemandes, que ce mini-sommet a notamment réuni le président français François Hollande, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde.
Berlin ne cesse d'affirmer qu'il travaille toujours au maintien de la Grève au sein de la zone euro, alors que le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, qui domine manifestement l'Eurogroupe, ne cache pas sa préférence pour une sortie de la Grèce.
M.Juncker estime pour sa part que le "Grexit" pourrait compromettre la crédibilité de l'Europe auprès des investisseurs étrangers. En somme, "l'échec des négociations avec la Grèce serait l'échec de l'Union européenne".
Toujours est-il que le mini-sommet de Berlin n’a permis de faire émerger aucun consensus autour la question grecque.
De son côté, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, reproche aux créanciers d'Athènes de formuler des demandes "déraisonnables" et exige des partenaires européens une solution viable. Athènes refuse d'accepter un simple accord de plus et insiste sur l'épuisement de la société grecque après cinq ans d'austérité.