"Le vote lui-même ne règle rien", a expliqué le ministre des Finances pour la première réaction officielle française. Ce qui permettra de savoir si la Grèce sort ou reste dans l'Euro "c'est la qualité des négociations qui vont s'ouvrir", a-t-il déclaré sur Europe 1, appelant Athènes à faire très vite ces propositions, rapporte l'AFP.
"C'est la Grèce qui est dans la difficulté", a jugé le ministre ajoutant que "c'est au gouvernement de M. Tsipras de faire au plus vite des propositions à partir desquelles nous pourrons rouvrir des discussions".
"L'Europe est devant une difficulté mais elle n'est pas dans la difficulté", a affirmé M. Sapin ajoutant que "l'Europe a construit toute une série d'outils, l'Europe va montrer qu'elle est forte d'abord en se protégeant elle-même".
Il a aussi prévenu qu'aucune solution à la crise grecque ne pourrait être trouvée sans dialogue "en vérité" entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande.
"Aucune solution ne pourra être trouvée s'il n'y a pas entre Angela Merkel et François Hollande (…) une conversation en profondeur, en vérité", a-t-il dit alors que les deux dirigeants doivent se voir lundi soir.
Le "fil du dialogue" entre Athènes et les créanciers, "très tenu", est maintenu par la France, le patron de la Commission Jean-Claude Juncker et celui de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, a-t-il poursuivi.
Les Grecs se sont prononcés massivement contre les exigences des créanciers, votant à 61,31% en faveur du non, créant une grande incertitude quant à l'éventuelle reprise des négociations ou même une possible sortie du pays de la zone euro.