Née dans le cadre d’un programme de recherche en cardiologie humaine mené par un laboratoire de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), une agnelle issue d’une mère génétiquement modifiée s'est retrouvée illégalement dans la chaîne alimentaire en même temps que des animaux ordinaires.
D’après une enquête administrative interne, l’incident est lié à un acte de malveillance commis par un soigneur de l’INRA.
Les chercheurs de l’INRA avaient introduit une protéine de méduse, destinée à rendre les cellules fluorescentes, dans le génome de la mère de l’agnelle. Cette protéine est couramment utilisée dans des protocoles de recherches, en cancérologie ou dans le domaine des maladies orphelines.
D’après le communiqué de presse de l’INRA, des mesures ont été rapidement prises: suspension de toutes les ventes de bétail, arrêt des expérimentations et destruction de tous les matériels génétiquement modifiés sur le site de l’unité concernée.
Même si le président du centre de recherche de l'INRA, Benoît Malpaux, assure que le risque est nul, la viande génétiquement modifiée a fini dans les assiettes des consommateurs suite à ce dysfonctionnement.
L’incident, qui fait suite à différents scandales alimentaires, comme celui de Spanghero, fait planer des doutes croissants sur le contenu réel de nos assiettes.