Willy Demeyer: Les premiers contacts entre les deux villes ont été établis en 1954 et la Charte d'amitié, qui lie les deux municipalités, a été signé en septembre 1959 lors d'une visite officielle qui a été effectuée par le maire de l'époque.
Sputnik: Et comment ces liens se développent-ils?
Sputnik: Vous savez bien sûr que les prisonniers des camps de concentration nazis, situés sur le territoire belge pendant la guerre, se sont évadés et après ils ont combattu dans les rangs de la Résistance, et aussi dans la région de Liège.
Willy Demeyer: Oui, nous avons dans les réseaux de résistance, notamment le Front de l'Indépendance, nous avons eu beaucoup de russes, de soviétiques qui étaient présents, et nous avons d'ailleurs, je dois le dire avec fierté, nous avons dans le cimetière des résistants à la Citadelle de Liège. Nous avons des partisans russes, qui sont enterrés, qui ont été fusillés la-bas et que nous honorons chaque année avec la présence de l'ambassadeur, qui vient déposer avec nous les gerbes de la reconnaissance.
Willy Demeyer: Oui, tout à fait. Et je dois vous dire que ces soldats russes, ces soldats de la résistance, sont enterrés avec les belges. Ils sont enterrés côte à côte pour l'éternité. Il y a plusieurs centaines de tombes là-bas et avec aussi les tombes des partisans russes.
Sputnik: Ces temps derniers il y a aussi l'initiative, qu'on appelle chez nous la diplomatie populaire, c'est à dire des liens entre de simples citoyens, dans notre cas de Liège et Volgograd, qui peuvent s'échanger des idées, des délégations, des visites. Vous avez raison que beaucoup de jeunes ne connaissent pas très bien les événements de cette époque-là.