Les institutions financières internationales, notamment le FMI, sont paralysées par des règles inadéquates, et la création de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) est en mesure de résoudre ce problème, a estimé l'ancien premier ministre français Dominique de Villepin.
Et d'ajouter que les institutions financières internationales, notamment le FMI, étaient paralysées par des règles inadéquates ou, peut-être, par un trop grand nombre de pays participants.
"Il importe à présent de trouver une nouvelle issue à la situation", a souligné l'ancien chef du gouvernement français.
"Dans un monde financier volatil et instable, il est urgent de prendre en main les projets de long terme, à travers de nouveaux outils multilatéraux", avait souligné autrefois M.de Villepin au sujet de la fondation de l'AIIB.
Bien qu’officiellement l'AIIB ne cherche qu’à compléter les institutions multilatérales existantes, cette nouvelle banque, qui deviendra opérationnelle à la fin de l’année 2015, a été mise sur pied par Pékin pour faire contrepoids à la Banque mondiale, historiquement sous contrôle des Etats-Unis et à la Banque asiatique de développement (BAD), présidée par un Japonais depuis sa fondation.
Washington a été pris au dépourvu par la décision historique annoncée mi-mars dernier par la France, l’Allemagne et l’Italie, et le Royaume-Uni d’adhérer en tant que membres fondateurs à l'AIIB.
L'AIIB est une institution financière internationale initiée par la Chine, qui vise à soutenir les projets d'infrastructures en Asie. Elle sera officiellement mise en place à la fin de cette année. Le siège de l’établissement sera sis à Pékin.
Les capitaux autorisés de l'AIIB s'élèveront à 100 milliards de dollars et le montant des capitaux souscrits devra atteindre près de 50 milliards de dollars. Le taux de souscription sera de 20%. Les membres fondateurs ont convenu de fixer le PIB comme un paramètre essentiel pour déterminer la répartition des quotas entre les pays membres.