Les mouvements communistes de différents pays ne cesseront de dénoncer la décision de la Rada suprême (parlement ukrainien) d'interdire la propagande des régimes totalitaires communiste et national-socialiste et la diffusion de leurs symboles en Ukraine, a déclaré vendredi à Madrid Juan de Dios Villanueva, responsable du Parti communiste espagnol.
"Nous conjuguerons nos efforts en vue (…) d'attirer l'attention à l'autoritarisme en Ukraine (…). Kiev a décidé de faire l'amalgame entre le nazisme et le communisme. Mais cette comparaison historique est absolument inadmissible, surtout à la veille d'un anniversaire de la victoire sur le nazisme, à la veille du 9 mai. L'Union soviétique et le mouvement communiste international ont fait un apport décisif à la victoire sur le nazisme", a indiqué M.de Dios Villanueva, vice-secrétaire général pour les relations internationales du Parti communiste d'Espagne.
Dans le même temps, il estime que le parlement européen ne fera rien pour remédier à la situation. "Pendant la crise en Ukraine, l'UE a soutenu le coup d'Etat et le gouvernement illégitime qui comprend les représentants des forces de l'ultra-droite. On ne peut pas compter sur l'UE", a-t-il noté.
M.de Dios Villanueva a qualifié d'hypocrisie la condamnation du nazisme par le parlement ukrainien qui comprend des représentants de l'extrême-droite. "Les organisations nazies ukrainiennes, les mouvements d'extrême-droite qui vénèrent Stepan Bandera, bénéficient d'un soutien financier des gouvernements des pays occidentaux qui ont remporté la Seconde guerre mondiale", a ajouté l'homme politique.
La Rada suprême a voté jeudi la Loi sur l'interdiction de la propagande des régimes totalitaires communiste et nazi en Ukraine. Les personnes reconnues coupables de production ou de diffusion de symboles soviétiques et nazis risquent désormais 10 ans de prison. 254 députés, sur une totalité de 450, ont voté en faveur de cette décision alors que 226 voix étaient requises pour adopter la nouvelle loi.