Banque asiatique d’investissement: la Russie répond présent
Créée en 2014 à l’initiative de la Chine, cette banque, dont le capital statutaire s’élèvera à 1.000 milliards de dollars, a pour objectif d’investir dans des projets d’infrastructure dans la région Asie-Pacifique.
La dédollarisation en marche, mais trop lente
De son côté, le patron de la banque russe VTB Andreï Kostine déplore également la transition trop lente vers les échanges en devises réciproques. "Si l’on prend en compte la Chine avec son énorme chiffre d’affaire, 38% de ses échanges se font en yuans, dans les échanges réciproques avec la Russie, la part des échanges en devises nationales n’est que de 7%", a-t-il indiqué.
La politique axée sur la dé-dollarisation, lancée il y a plusieurs années, est passée à la vitesse supérieure avec la mise en place de sanctions économiques contre la Russie par l’Occident, Etats-Unis en tête.
Investissements de grande envergure
"Nous coopérons activement avec la fonds Route de la soie (…). Nous estimons que les besoins de la Russie en investissements d’infrastructure se chiffrent en centaines de milliards de dollars. La Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (AIIB) et le fonds Route de la soie sont de très importants partenaires économiques afin d’investir dans des projets clés en Russie", a souligné le directeur du Fonds russe pour les investissements directs Kirill Dmitriev.
Ouvrir les marchés de la dette
La Russie et la Chine examinent la possibilité pour les émetteurs de dette des deux pays d’investir sur leurs marchés réciproques, a déclaré le vice-ministre russe des Finances Alexeï Moïsseïev. "Nous avons évoqué l’entrée des émetteurs de dette russes sur le marché des capitaux chinois, et inversement", a-t-il confié à l’issue du Forum.