Dans la plupart des cas, les flux monétaires sont dirigés vers les USA et les pays européens hors zone euro.
En moins d'un an, l'euro a perdu 22% de sa valeur par rapport au dollar, pour chuter jusqu'à 1,05 dollar le mois dernier. L'euro n'avait pas été aussi faible par rapport à la devise américaine depuis douze ans. Comme le remarquent les analystes, la baisse de la monnaie européenne commune est due non seulement aux spéculations des acteurs misant sur la baisse de l'euro, mais également au départ de grands acteurs.
Dans le même temps, en dépit de la chute de l'euro, les actions et les obligations européennes, au contraire, ont significativement augmenté. Cela s'explique dans l'ensemble par la politique d'assouplissement quantitatif de la BCE, destinée à pousser les investisseurs à acheter des actifs plus risqués, tandis que la BCE rachètera activement les obligations pour aider à assurer le marché en cas de départ de certains acteurs de la zone euro.
"C'est uniquement une question de flux", explique le directeur pour les investissements de JPMorgan Asset Management Roger Hallam. L'institution elle-même misait sur la baisse de l'euro l'an dernier et estime que l'affaiblissement de la monnaie européenne se poursuivra cette année.