"Nous avons besoin dès à présent de ces contrôles systématiques et coordonnés, parce que c'est la condition de l'efficacité de l'Europe face au risque terroriste", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à l'issue d'une réunion avec ses homologues de l'UE.
Selon Bruxelles, 3.000 à 5.000 ressortissants européens sont recrutés par les mouvements djihadistes opérant en Syrie et en Irak.
"Une modification du code Schengen prend du temps. Or, la lutte contre le terrorisme est une lutte contre le temps. Il faut agir tout de suite, et pour agir tout de suite, nous n'avons pas besoin de modifier le code Schengen", a indiqué le ministre.
Selon lui, les contrôles systématiques et coordonnés aux frontières "seraient plus efficaces s'ils étaient obligatoires".
Pour l'économiste et analyste politique Jacques Sapir, "les accords Schengen ont toujours fait l'objet de vives discussions, en particulier en France".
"Le débat aujourd'hui entre la France et les pays de «l'espace Schengen» montre qu'il avait raison", estime M. Sapir, persuadé que les pays européens doivent mettre en place des règles communes.
"Le risque est grand de voir, en l'absence de règles communes, chaque pays prendre des mesures conservatoires qui signeraient alors la mort de l'espace Schengen et de la liberté de circulation", a prévenu l'expert français.