"Ils seraient 3.000 aujourd'hui. Il pourrait y en avoir 5.000 avant l'été et sans doute 10.000 avant la fin de l'année", a martelé dimanche le premier ministre invité du Grand Rendez-vous Europe 1-iTélé-Le Monde.
"Est-ce que vous vous rendez compte de la menace que cela représente?", s'est exclamé Manuel Valls.
En France, 1.400 personnes, essentiellement jeunes, sont concernées, un chiffre qui a doublé en un an. Soit ils se trouvent sur place, soit ils en sont revenus ou cherchent à s'y rendre. "Il y a déjà près de 90 Français qui sont morts là-bas les armes à la main pour combattre nos valeurs", a ajouté le chef du gouvernement.
Le premier ministre s'est dit inquiet face à la menace liée au retour des djihadistes dans leur pays d'origine, et face au risque de passage à l'action violente de jeunes radicalisés. "Nous sommes face à une menace particulièrement élevée en France, en Europe et dans d'autres pays", a-t-il jugé.
Des pays comme la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark ou le Royaume-Uni comptent également d'importants contingents jihadistes. "Cette menace est devant nous", a-t-il ajouté.