Comme l’annonce la radio Deutsche Welle, ces jours-ci l’alerte au terrorisme a été mise au 3e degré sur les quatre à Bruxelles, capitale de Belgique et de toute l’Europe unie. Cela à cause de l’opération spéciale, menée jeudi et vendredi derniers en Belgique, au cours de laquelle deux terroristes présumés ont été tués et 15 autres ont été arrêtés. Les perquisitions opérées ont permis de saisir une grande quantité d’armes, d’explosif et de munitions, ainsi que l’uniforme de policier, moyens de liaison, faux papiers et importantes sommes d’argent. En France même les médias font état de l’interpellation depuis les récentes attaques de 12 personnes soupçonnées de préparer d’éventuels attentats.
Comme cela ressort des informations des services de renseignement, les personnes tuées ou interpellées étaient, certes, des partisans des idées radicales, mais aussi des participants aux combats du côté des djihadistes, notamment, de l’Etat Islamique.
De 3 500 à 5 000 jeunes citoyens européens combattent dans les rangs de djihadistes en Syrie, Irak et d’autres régions de crise a déclaré il y a quelques jours à la Chambre des communes britannique le chef d’Europol Rob Wainwright, cité par UEobserver. Ces temps-ci on ne manque pas de tentatives d’expliquer le phénomène de croissance numérique de jeunes venant rejoindre les rangs des islamistes radicaux. En effet il s’agit principalement de jeunes musulmans. Il y a déjà deux ans des hommes politiques et des experts constataient publiquement le refroidissement et la fente du « creuset » du multiculturalisme. Les valeurs de la démocratie européenne n’ont pas pris racine dans le sol islamique, socialement et spirituellement mal engraissé.
Comme l’ont récemment noté dans leur étude des psychologues à l’Université des études sociales de Bonn, « une partie de la jeunesse allemande se sent marginalisée ». Ce sont principalement des jeunes de couches démunies de la population, souvent sans instruction ni emploi. Tandis que les islamistes leur offrent une possibilité, même si elle est illusoire, de se sentir égal entre égaux. Toutefois, la faute incombe à bien des égards à la société, a dit Vladimir Anokhine, vice-président de l’Académie des problèmes géopolitiques, à notre correspondant.
« Ce processus a été engendré avant tout par l’Europe elle-même. Une aspiration à l’équité, à un but est toujours plus forte chez des jeunes que chez la génération plus âgée. Et lorsque l’Europe stagne idéologiquement, tombe dans toute sorte d’injustices, les jeunes commencent à rechercher une issue. En ce cas concret se verse dans l’islam. Et là, naturellement sous une sauce idéologique, sont entraînés aux combats dans des points chauds. »
Enfin, il y a encore une nuance. Comme le remarquent des experts, les derniers temps les efforts de l’élite politique européenne et de la plupart des médias portent principalement à former une image de la Russie comme d’un pays agresseur et à présenter son président comme un dictateur. Dans les vaines tentatives d’atteindre cet objectif inventé de toutes pièces on peut ne pas remarquer une menace réelle, qu’un seul pays en Europe saura à peine en mesure de maîtriser.