Entre le plan Marshall exorbitant des BHL-Wellmann-Risby et les promesses très peu fiables du FMI qui n'a pas l'intention de se faire saigner au-delà du raisonnable, il s'avère que la situation économique désastreuse qui règne dans l'Ukraine post-maïdanesque est loin d'être propice au financement de l'armée et donc à la poursuite de la campagne du Donbass.
En réalité, l'objectif du FMI consiste à ne pas laisser l'Ukraine faire défaut. Il sera par conséquent question d'une aide injectée avec grande modération sachant que ceux qui ont investi dans les obligations ne sont pas prêts à perdre leur part. De fait, la somme revendiquée par la ministre des finances permet de couvrir, centime pour centime, la dette extérieure du pays. Il ne reste strictement rien à l'armée et aux aides sociales.
C'est là qu'intervient la mise en garde tout à fait redoutable de Christine Lagarde qui promet de suspendre le peu d'aide accordée si la guerre reprend dans le Donbass (déclaration datant de janvier 2015). Cette menace mise à exécution, l'Ukraine fera irréversiblement défaut.
Dans la mesure où BHL agit toujours en coordination avec le Département d'Etat, deux hypothèses sont à envisager: soit la guerre dans le Donbass se poursuivra et elle sera presque entièrement couverte par les peuples d'Europe jusqu'à ce que l'austérité ne conduise à des soulèvements conséquents à travers l'UE, soit le plan Marshall de BHL et consors n'est que du bluff destiné à rassurer Kiev face aux conditions du FMI et l'inciter à poursuivre la guerre jusqu'à son essoufflement total. Reste à savoir qui va financer les paras américains et le supplément d'instructeurs de tout poil attendu. S'ils débarquent, l'Ukraine signera son arrêt de mort économique.
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