Pourtant, la France d'après les attentats des 7 et 9 janvier 2015 est restée calme et, globalement, sereine.
« Est-ce qu'il y a un problème réel quant à la présence de 6 millions de Musulmans? Oui, bien évidemment. — poursuit Camel Bechikh, Président de l'association « Fils de France », — La France s'est construite sur une idée religieuse, elle est née du baptême de Clovis. Pendant treize siècles, la France a vécu avec l'Eglise catholique au centre de sa vie politique. Du jour au lendemain on a vu que tout ça est terminé, et la « fille ainée » de l'Eglise, le pays sur lequel s'appuyait Rome, est devenu l'endroit où la sécularisation devenue la plus stricte, en plus dans une grande violence.
Si les questions se posent vis-à-vis les Musulmans de France, ce n'est pas seulement par rapport aux Musulmans, mais surtout par rapport à la religion. On se pose des questions sur les rapports d'une extrême centralité de la sécularisation, de la laïcité dans la vie politique française face aux religions, d'abord — catholique, plus récemment — musulmane.
Même si certains medias crient au constat d'échec de la politique d'insertion et de communication intercommunale. Même si les attaques terroristes de Paris ont fait peur à plus d'un. Ni la lutte contre la montée du djihadisme, ni la formation des aumôniers pour éviter la radicalisation en prison ne sont pas contestés et paraissent d'être le fruit du bon sens. On ne peut pas suivre ces medias et parler de « l'explosion des actes islamophobes » Le problème est plus nuancé, puisqu'on se souvient de l'expérience récente d'un journaliste israélite qui s'est promené à travers la région parisienne et a essuyé une avalanche d'insultes et même quelques crachats à la figure.
Mais la vie n'obéit pas seulement aux décisions politiques.
Il a dans la vie les lois de la Fraternité. Les lois du Cœur.
Et le cœur, chacun en a.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.