Marché en main

Coopération médicale avec la Russie: "C'est ce labo-là qui nous manque en Afrique"

La ville russe de Nijny Novgorod a accueilli la 3e édition des exercices internationaux sur la biosécurité. Une délégation burkinabè était présente. Quelles expériences et quels progrès ont été décrochés à l’issue de cet événement en matière de coopération? Zekiba Tarnagda dresse le bilan de ces exercices.
Sputnik
Sur les ondes de Sputnik Afrique, Zekiba Tarnagda, chef du Laboratoire national burkinabè de référence pour la grippe, fait part de son expérience à la troisième édition des exercices internationaux sur la biosécurité qui se sont tenus à Nijny Novgorod, en Russie.
"On a vu des instructeurs, des autorités qui se sont mobilisés pour vraiment nous apprendre beaucoup de choses. Donc on a pu faire le diagnostic sur place, qui est la PCR, qui est la réaction de pointe aujourd'hui, dans une voiture, dans un véhicule, vous avez tout. […] Cela m'a vraiment beaucoup plu et c'est ce labo-là qui nous manque en Afrique", raconte d’abord le scientifique.
"Nous voulons collaborer avec tous les pays qui veulent aider notre pays à se développer et l'Occident ne l'entend pas de cette oreille-là. […] Donc, nous voulons cette nouvelle collaboration avec la Russie. Nous voulons la renforcer parce que nous pensons que c'est une collaboration gagnant-gagnant sur la base de la dignité humaine. Nous ne voulons plus subir les humiliations, que d'autres viennent exploiter nos richesses et chanter partout que c'est le pays le plus pauvre. Vous avez dû voir que la Haute-Volta est le pays le plus pauvre du monde, alors que c'est faux. Un pays qui a de l'or, un pays qui a des ressources humaines ne peut pas être pauvre", affirme-t-il.

"Nous avons élaboré un mémorandum. […] Nous allons faire la requête au niveau de la Russie pour que d'abord on commence à envoyer des étudiants ici qui vont apprendre la médecine. Toutes les branches médicales, la médecine humaine, la médecine vétérinaire, la pharmacie, l’odonto-stomatologie, les biologistes médicaux, pour qu'ils s'habituent à manipuler les appareils russes. Et mieux : pourquoi pas aller jusqu'à créer des instituts ou des universités conjoints où on pourra former la jeunesse, devenir des spécialistes de demain", projette M.Tarnagda.

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