L'entrée du Nigeria dans le groupe donnerait à celui-ci plus de poids, explique à Sputnik Eden Pereira Lopes da Silva, de l'Université fédérale de Rio de Janeiro. Le pays est en effet:
- le membre le plus influent de la CEDEAO;
- situé en Afrique de l'Ouest, où les BRICS n'ont pas encore une présence forte.
Avec ce nouveau membre, les BRICS pourraient continuer à s'étendre afin devenir une "alternative au G7" explique pour sa part à Sputnik le journaliste et spécialiste des relations internationales brésilien Faustino Henrique. Le Nigeria pourrait quant à lui:
- trouver une autre source que le FMI pour régler ses problèmes de liquidités;
- accéder à de meilleurs accords de change bilatéraux en monnaies locales.
Le Nigeria est en effet très dépendant du dollar et du fonctionnement actuel de l'économie internationale, ce qui explique en partie son inflation, explique Faustino Henrique. Au sein des BRICS, il trouverait d'autres partenaires intéressés par le processus de dédollarisation.
"De nombreux pays sont intéressés pour faire des affaires dans une monnaie alternative au dollar. L'Inde et l'Arabie saoudite ont déjà exprimé cet intérêt", explique l'expert.
En mars, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, avait déclaré à Sputnik que son pays envisageait de demander l'adhésion au groupe. Les BRICS ont déjà ouvert leur porte à de nouveaux membres le 1er janvier 2024: l'Égypte, les Émirats arabes unis, l'Éthiopie et l'Iran y ont adhéré.