Marché en main

Partenaires de l'Afrique: avec Moscou "on sent le respect", avec l'Europe "ce n'était pas le cas"

La Russie et les pays africains atteignent de nouveaux niveaux de coopération économique, en particulier depuis le sommet Russie-Afrique de 2023. Quel premier bilan peut-on dresser de l’avancement de ces projets ? Hyacinthe Wendlarima Ouedraogo, enseignant-chercheur burkinabè, dresse un état des lieux.
Sputnik
Sur les ondes de Sputnik Afrique, Hyacinthe Wendlarima Ouedraogo, enseignant-chercheur à l'université Nazi Boni/Bobo au Burkina Faso, membre du Groupe d'initiatives pour la refondation de la patrie et du Rassemblement des intelligences pour la souveraineté de l'Afrique, fait un tour d’horizons des projets russo-africains comme des perspectives qui attendent encore le continent et Moscou dans les différents secteurs.

"Depuis ce dernier sommet de l'été 2023, les choses avancent bien parce qu'on a vu que de nombreux pays africains, davantage, trouvent de l'intérêt à avoir des échanges avec la Russie, et on a vu aussi la Russie davantage s'impliquer, davantage s'intéresser aux échanges bilatéraux ou multilatéraux avec les pays africains", précise d’abord l’enseignant-chercheur. "C’est un signe encourageant."

Sur les enjeux du nucléaire comme clef de voûte de la coopération russo-africaine, M.Ouedraogo assure que "l'énergie nucléaire est une alternative pour compenser le retard de l'Afrique dans la production énergétique et donc de permettre à l'Africain d'assurer son autodéveloppement. Que ce soit le développement industriel, le développement de l'agriculture et du secteur agro-pastoral et l'éducation, les domaines de la santé et de l'éclairage public".
"Dans ces échanges-là, chaque pays trouve son compte, que ce soit dans le domaine du commerce, dans le domaine des accords militaires, dans le domaine des accords politiques ou dans bien d'autres domaines. Mais avec l'Europe, ce n'était pas le cas. C'était des rapports à sens unique qui ne profitaient qu'aux pays occidentaux, aux métropoles et autres. Quand c'est comme ça, au fil du temps, c'est frustrant. C'est dénigrant et alors c'est même insultant. Mais avec la Russie, on sent le respect mutuel, on sent une disposition aussi de la Russie à faciliter avec le temps les transferts progressifs de technologie", juge-t-il.
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