Jeu de chaises diplomatiques. Après avoir claqué la porte de la CEDEAO, le Mali, le Niger et le Burkina Faso pourraient tendre la main au Maroc, ce qui pousserait l’Algérie à rentrer elle-aussi dans la danse sahélienne, a déclaré à Sputnik Victor Adetula de l'Université des relations internationales de Jos.
"À la recherche d'un grand frère pour les soutenir, les trois pays pourraient se tourner vers l'Afrique du Nord et se rapprocher du Maroc. Ce scénario conduirait à l'inclusion de nouveaux acteurs extérieurs dans les affaires du Sahel, ce qui apporterait son lot de problèmes supplémentaires", souligne-t-il.
Alger pourrait soutenir des groupes paramilitaires dans les pays du Sahel, pour contrer le jeu du Maroc, selon l’expert.
Retrait de la CEDEAO
Victor Adetula estime par ailleurs que la sortie des trois pays de la CEDEAO, pourrait créer de nouvelles opportunités pour la Chine et les pays asiatiques qui trouveront un nouveau marché pour leurs exportations.
Le 30 janvier, le Mali, le Niger et le Burkina Faso avaient officiellement notifié leur volonté de quitter l’organisation. Les trois pays privilégient une collaboration au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Ce retrait pourrait en entraîner d’autres, des pays comme le Sénégal, la Guinée-Bissau ou le Sierra Leone s’interrogeant sur leur appartenance à l’organisation, expliquait récemment à Sputnik le journaliste malien Moussa Naby Diakité.