Voici les détails de ce "scénario":
L’escalade pourrait commencer dès février prochain. Des dizaines de milliers de soldats allemands seraient envoyés au combat peu après. À l'été 2024, l'Ukraine devrait essuyer une défaite après une offensive réussie de Moscou.
En juillet, Moscou lancerait des cyberattaques contre l’Occident et "d'autres formes de guerre hybride" principalement contre les pays baltes.
Ensuite, des "affrontements" serviraient de prétexte à la Russie pour lancer des exercices à grande échelle sur son territoire et en Biélorussie.
En octobre, la situation pourrait s'aggraver si Moscou transférait des effectifs et des missiles de moyenne portée dans la région de Kaliningrad. En décembre, un conflit frontalier pourrait commencer dans le corridor de Suwalki (une zone de 100 kilomètres de long près de la ville polonaise éponyme située entre la Biélorussie et la région russe de Kaliningrad).
Lorsque les États-Unis se retrouveront temporairement sans dirigeant à la suite des élections, "la Russie, avec le soutien de la Biélorussie, répétera sur le territoire de l'Otan l'invasion de l'Ukraine en 2014", affirme le quotidien allemand sans fournir plus de détails.
En mai 2025, l'Otan déciderait de mesures de dissuasion et déploierait 300.000 militaires dans l'est de l'Europe.
Réagissant à ces "révélations", la porte-parole de la diplomatie russe s'est montrée sarcastique. "Un horoscope puissant de l'année dernière pour le Poissons en Cancer. Je n'exclus pas que c’est le ministère allemand des Affaires étrangères sous la direction de Mme Baerbock qui ait fourni la partie analytique à la Bundeswehr", a écrit Maria Zakharova sur Telegram.
De son côté, le porte-parole de Vladimir Poutine a dit que "ce média ne dédaigne pas d’écrire divers intox, c’est pourquoi je préférerais ne pas commenter".
La position de Moscou
Ces dernières années, la Russie a fait état d'une activité sans précédent de l'Otan à proximité de ses frontières occidentales et a exprimé son inquiétude à ce sujet. De son côté, l’Alliance le justifiait par la "dissuasion de l'agression russe".
Le Kremlin a fait remarquer que la Russie ne menaçait personne, mais qu'elle n'ignorerait pas les actions qui pourraient constituer un danger pour ses intérêts.
Moscou a à plusieurs reprises souligné que l'Otan visait une confrontation. La poursuite de l'élargissement de l'organisation ne contribuera pas à plus de sécurité à l'Europe, a insisté le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov.
Pour sa part, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que Moscou restait ouvert au dialogue avec l'Otan, mais sur un pied d'égalité et à condition que l'Occident abandonne sa politique de militarisation du continent.