L'Occident pourrait réduire son aide accordée à l'Ukraine si cette dernière s'obstine à attaquer les civils sur le territoire russe, a déclaré la journaliste Magali Barthès sur la chaîne de télévision française LCI.
"À l'heure où il est si compliqué de faire voter les nouveaux crédits pour l'Ukraine [à l'Occident-ndlr], si ces attaques à Belgorod prennent de l'ampleur, s’il y a de plus en plus de morts civiles, ça va être quand même compliqué ensuite dans les gouvernements étrangers d'assumer le fait de continuer à maintenir ce lien de financement avec l'Ukraine", a indiqué Magali Barthès.
Selon elle, "l'Ukraine est censée se battre d'une façon différente".
Ces propos interviennent alors que l'Ukraine a multiplié ses frappes contre les villes russes situées à proximité de la frontière, y compris celle de Belgorod.
Le 8 janvier, dix cibles aériennes ont été abattues en Russie. À la suite des bombardements, trois personnes ont été blessées, leur état est estimé comme grave, selon le gouverneur.
Attaque contre Belgorod
Le 30 décembre, l'armée ukrainienne a pilonné la ville de Belgorod avec des missiles dotés de sous-munitions et des lance-roquettes multiples tchèques Vampire.
Selon un récent bilan, 25 personnes dont cinq enfants ont été tuées et plus d'une centaine d'autres blessées.
La défense aérienne russe a intercepté la plupart des projectiles, mais certaines sous-munitions ont touché la ville. Selon le ministère russe de la Défense, Kiev a organisé ce bombardement pour détourner l'attention de ses défaites militaires et provoquer l'armée russe à organiser des opérations similaires.
Pendant les premiers jours de l'année 2024, Belgorod a de nouveau été la cible de tirs de missiles Olkha et Totchka-U. Une personne est décédée et 12 autres ont été blessées. Le bombardement le plus massif de la région de Belgorod a eu lieu le 6 janvier: les troupes ukrainiennes ont tiré 129 projectiles.
Le Président russe a qualifié l'attaque de Belgorod d'acte terroriste, soulignant que ces actions ne resteraient pas impunies.