Washington ferait "la promotion de l'agenda LGBT en Afrique"

L’Ouganda accuse Washington de soumettre ses hommes politiques ougandais à des sanctions à cause de la loi contre les LGBT adopté par ce pays africain, selon les médias. Kampala pointe du doigt des représailles qui ne sont infligées qu'à l'Afrique.
Sputnik
Le gouvernement ougandais a dénoncé le 6 décembre l'extension des restrictions de visas imposées par les États-Unis à ses fonctionnaires, accusant Washington de promouvoir un "programme LGBT" en Afrique, a relaté l'agence de presse Reuters.
"Il y a un coup d'État au département d'État américain qui est tombé sous le contrôle des personnes qui font la promotion de l'agenda LGBT en Afrique", a déclaré Okello Oryem, ministre d'État aux Affaires étrangères, cité par l’agence.
Ces nouvelles restrictions de visas annoncées le 4 décembre visent des fonctionnaires non précisés que les États-Unis jugent responsables de l'affaiblissement de la démocratie et de la répression des groupes marginalisés en Ouganda, y compris la communauté LGBTQ.
Les États-Unis avaient imposé une première série de restrictions en matière de visas aux responsables ougandais en réaction à la loi en juin, et la Banque mondiale a interrompu l'octroi de nouveaux prêts au pays en août.

Pourquoi toujours l'Afrique?

Le ministre ougandais note que lesdites sanctions de Washington ne touchent pas les pays du Moyen-Orient qui ont pourtant des lois identiques voire plus sévères contre les LGBT.
"S'ils refusent les visas à nos députés, ceux-ci iront à Shanghai ou à Guangzhou. Il y a beaucoup de beaux endroits à visiter", a-t-il réagi.
De même, M.Oryem a affirmé à l’AFP qu'"Il ne fait aucun doute que certains groupes aux États-Unis et en Occident ont des visées non seulement sur l’Afrique, mais aussi sur l’Ouganda, pour tenter de nous amener à accepter les relations entre personnes de même sexe en utilisant l’aide et les prêts".
En mai, l'Ouganda avait promulgué la loi anti-gay qui prévoit la peine de mort pour certains actes homosexuels. La promulgation de la loi a déclenché un torrent d'abus à l'encontre des personnes LGBTQ, commis pour la plupart par des particuliers, ont affirmé des groupes de défense des droits dans un rapport publié en septembre.
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