Washington ferait "la promotion de l'agenda LGBT en Afrique"

Le siège du département d'État américain - Sputnik Afrique, 1920, 07.12.2023
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L’Ouganda accuse Washington de soumettre ses hommes politiques ougandais à des sanctions à cause de la loi contre les LGBT adopté par ce pays africain, selon les médias. Kampala pointe du doigt des représailles qui ne sont infligées qu'à l'Afrique.
Le gouvernement ougandais a dénoncé le 6 décembre l'extension des restrictions de visas imposées par les États-Unis à ses fonctionnaires, accusant Washington de promouvoir un "programme LGBT" en Afrique, a relaté l'agence de presse Reuters.
"Il y a un coup d'État au département d'État américain qui est tombé sous le contrôle des personnes qui font la promotion de l'agenda LGBT en Afrique", a déclaré Okello Oryem, ministre d'État aux Affaires étrangères, cité par l’agence.
Ces nouvelles restrictions de visas annoncées le 4 décembre visent des fonctionnaires non précisés que les États-Unis jugent responsables de l'affaiblissement de la démocratie et de la répression des groupes marginalisés en Ouganda, y compris la communauté LGBTQ.
Les États-Unis avaient imposé une première série de restrictions en matière de visas aux responsables ougandais en réaction à la loi en juin, et la Banque mondiale a interrompu l'octroi de nouveaux prêts au pays en août.

Pourquoi toujours l'Afrique?

Le ministre ougandais note que lesdites sanctions de Washington ne touchent pas les pays du Moyen-Orient qui ont pourtant des lois identiques voire plus sévères contre les LGBT.
"S'ils refusent les visas à nos députés, ceux-ci iront à Shanghai ou à Guangzhou. Il y a beaucoup de beaux endroits à visiter", a-t-il réagi.
De même, M.Oryem a affirmé à l’AFP qu'"Il ne fait aucun doute que certains groupes aux États-Unis et en Occident ont des visées non seulement sur l’Afrique, mais aussi sur l’Ouganda, pour tenter de nous amener à accepter les relations entre personnes de même sexe en utilisant l’aide et les prêts".
En mai, l'Ouganda avait promulgué la loi anti-gay qui prévoit la peine de mort pour certains actes homosexuels. La promulgation de la loi a déclenché un torrent d'abus à l'encontre des personnes LGBTQ, commis pour la plupart par des particuliers, ont affirmé des groupes de défense des droits dans un rapport publié en septembre.
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