Les prochaines élections législatives et régionales au Togo, initialement programmées pour décembre, ont été reportées. Elles se tiendront au plus tard à la fin du premier trimestre 2024, a indiqué Yawa Kouigan, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement togolais.
"Le Président de la République a instruit le gouvernement à prendre sans tarder toutes les mesures afin de permettre l’organisation des prochaines élections au plus tard à la fin du premier trimestre de l’année 2024", a-t-elle déclaré à la télévision nationale le 27 novembre.
La décision de reporter le scrutin a été prise sur fond de "la persistance des défis sécuritaires" dans certaines régions du pays, alors que les autorités veulent garantir à tous, candidats et électeurs, la sécurité nécessaire sur tout l’ensemble du territoire national, a précisé Mme Kouigan. Selon un rapport publié par le gouvernement, en 2023, le Togo a enregistré "31 morts, 29 blessés et 3 disparus" lors d’attaques terroristes.
Cependant, l’opposition rejette ces explications, selon les médias.
"Qu’on ne nous dise pas que c’est à cause des questions sécuritaires. Nous ne pouvons pas accepter cet argument parce qu’il est vrai que la partie septentrionale, c'est-à-dire la préfecture de Kpendjal, est aujourd’hui en proie à du terrorisme. Si on a pu recenser des électeurs dans cette région, on aurait pu également faire des élections sans aucun problème", a affirmé Gérard Adja, de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), cité par Deutsche Welle.
La Commission électorale togolaise avait mené un recensement en quatre étapes des électeurs du 29 avril au 3 juin en prévision des législatives.