Les hauts commandants ont refusé de tenir compte des avertissements des jeunes femmes soldats chargées de surveiller la frontière de Gaza dans les semaines qui ont précédé l’attaque du Hamas le 7 octobre. Les soldats pensent que le sexisme a été un facteur qui a conduit à leur négligence, indique Haaretz en hébreu en se référant à un rapport publié le 17 novembre.
"C'est une unité entièrement composée de jeunes filles et de jeunes femmes commandantes. Il ne fait aucun doute que s’il y avait des hommes assis devant ces écrans, les choses seraient différentes", a témoigné une membre anonyme de l’unité.
Quelques semaines avant l'attaque les soldats de surveillance ont alerté leurs supérieurs sur des signes d'activité le long de la frontière de Gaza, située à un kilomètre.
Des entraînements non dissimulés
Une membre de l’unité de surveillance a confié à Haaretz qu’elles avaient observé des terroristes du Hamas s’entraîner pour prendre le contrôle d’un poste d’observation au milieu d’une activité inhabituellement élevée de drones.
"Au cours des deux derniers mois, ils ont commencé à envoyer des drones tous les jours, parfois plusieurs fois par jour, juste à côté de la frontière, à environ 300 mètres de la clôture, et parfois moins", a-t-elle expliqué.
Elle a raconté qu’environ 45 jours avant l’attaque ses collègues ont vu que dans l’un des camps d’entraînement du Hamas, un modèle exact d’un poste de surveillance a été construit et des entraînements de drones ont été menés en ciblant la mitrailleuse.
Le commandement a été mis en garde, mais sans résultat.
Une autre militaire anonyme a déclaré avoir vu des Gazaouis construire une réplique exacte d’un char Merkava Mark 4 et l’utiliser pour l’entraînement.
L’escalade du conflit israélo-palestinien
Un nouveau cycle de confrontation israélo-palestinienne a été lancé après que les forces du Hamas ont bombardé l'État hébreu le 7 octobre avec 4.000 roquettes. Après une infiltration dans les zones frontalières du sud d’Israël, des civils ont été pris en otage.
Tsahal a débuté en réponse son opération Épées de fer et mis en place un blocus complet de l’enclave, pour la priver d’eau, de nourriture, d’électricité, de médicaments et de carburant.
Depuis lors, la bande de Gaza essuie des bombardements denses qui ont détruit des centaines de bâtiments et fait plus de 13.000 morts et plus de 29.000 blessés.