Donbass. Opération russe

Kiev sera-t-elle attaquée sur fond d'échec de l'offensive ukrainienne?

Selon le conseiller d'un ex-Président ukrainien, la Russie pourrait désormais s’en prendre à Kiev après que le commandement ukrainien a reconnu l’impasse de sa contre-offensive.
Sputnik
La reconnaissance par Valeri Zaloujny, commandant en chef des armées ukrainiennes, de l'échec de Kiev sur le front poussera la Russie à attaquer la capitale ukrainienne, Kiev. C'est ce qu'a estimé Oleg Soskine, ancien conseiller du deuxième Président de l'Ukraine Léonid Koutchma (1994-2005), sur sa chaîne YouTube.
"[Le Président] Poutine reçoit une belle occasion d'attaquer Kiev. Il comprend déjà […] que le commandement de l'armée ukrainienne a conclu qu'il n'y a pas de possibilité de mener une guerre contre la Fédération de Russie", a-t-il déclaré.
Pour rappel, Moscou avait assuré dès 2022 que le changement de pouvoir en Ukraine et l'élimination du Président ukrainien ne faisaient pas partie de ses objectifs poursuivis lors de l'opération militaire spéciale.
En se rendant compte de l'échec sur le front, le commandement ukrainien ne veut pas assumer la responsabilité de la destruction inévitable et définitive de son armée, estime l'ex-responsable.
"Pourquoi en auraient-ils besoin? Pour que ces soldats tués viennent leur rendre visite la nuit?"

Le conflit à Gaza a changé la donne

Dans ce contexte, le Président Volodymyr Zelensky agit de manière irréfléchie, notamment en prolongeant la loi martiale jusqu'au 14 février 2024, selon M.Soskine. Le changement de la situation internationale, le basculement de l’attention de la communauté internationale sur le conflit dans la bande de Gaza et la prise de conscience par le commandement ukrainien que la poursuite des hostilités n'a pas de perspectives peuvent entraîner l'élimination physique de Zelensky, pense savoir l'expert.
Auparavant, Zaloujny avait déclaré au magazine Forbes que les troupes ukrainiennes s'étaient retrouvées dans une impasse et qu'il n'y aurait sans doute aucune belle percée sur le front. Il a avoué ne pas avoir assuré une progression rapide des troupes, attendue par l'Occident. Volodymyr Zelensky a plus tard désavoué ces propos du militaire.
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