L'écrasante majorité des pays de l'Onu ont adopté vendredi une résolution soutenant le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, lors de la troisième Commission chargée des affaires sociales, humanitaires et culturelles de l'Assemblée générale de l'Onu.
Alors que 168 pays ont voté pour, cinq pays se sont opposés à la résolution (Israël, Iles Marshall, Micronésie, Nauru et États-Unis) et neuf pays se sont abstenus lors du vote.
La résolution réaffirme le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, y compris le droit d'avoir son État indépendant, la Palestine. Elle exhorte tous les Etats, agences spécialisées et organisations du système de l'Onu à continuer de soutenir et d'aider le peuple palestinien à réaliser dès que possible son droit à l'autodétermination.
La résolution a souligné à la nécessité urgente de mettre fin sans délai à l'occupation israélien et de parvenir à un règlement de paix juste, durable et global entre les parties palestinienne et sioniste, sur la base des résolutions pertinentes de l'Onu, du mandat de Madrid, l'initiative arabe de paix et le plan de feuille de route, pour trouver une solution permanente au conflit palestinien-sioniste basée sur deux États.
Le Représentant permanent de l'État de Palestine auprès des Nations Unies à New York, Riyad Mansour, a salué le soutien massif à la résolution, la considérant comme la seule option pour tous les pays attachés à la légitimité internationale.
Il a également souligné que le soutien de nombreux pays au droit du peuple palestinien à l'autodétermination reflète leur expérience et leur lutte contre le colonialisme et que, tout comme ces pays ont accédé à la liberté et à l'indépendance, la Palestine ne fera pas exception et prendra sa place naturelle parmi les nations en tant qu’État indépendant avec Al Qods-Est pour capitale.
Une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza
Une véritable catastrophe humanitaire, une tragédie à l’échelle mondiale, se déroule dans l’enclave palestinienne, a déclaré le représentant permanent de la Russie, Vassili Nebenzia, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, le 10 novembre.
Selon lui, la solution à la question palestinienne ne doit en aucun cas être liée à des tentatives visant à chasser les Palestiniens de leurs lieux de résidence d'origine. Il faut une solution réelle, profonde et fondamentale à ce problème historique de longue date, fondée précisément sur les dispositions du droit international.
La Russie juge impératif de stopper immédiatement les effusions de sang, éviter les actions unilatérales, notamment la prise de contrôle de zones de Cisjordanie par les colonies, le piétinement des sanctuaires de Jérusalem.