Bande de Gaza: l’OMS dans l’incapacité de distribuer l’aide humanitaire

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est plainte de ne pouvoir ravitailler certains hôpitaux de la bande de Gaza en carburant et matériel médical. Plusieurs pays, dont la Russie, ont déjà envoyé de l’aide humanitaire sur place.
Sputnik
Les missions humanitaires tâtonnent dans la bande de Gaza. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé dans un communiqué ne pas pouvoir distribuer son aide aux hôpitaux du nord de l’enclave.
L’hôpital Al-Shifa, où le taux d'occupation des lits a déjà atteint près de 150%, attend notamment des fournitures médicales qui tardent à arriver. L’établissement indonésien de Gaza a pour sa part été contraint de fermer certains services en raison d’un manque de carburant.
"L’OMS reste incapable de distribuer du carburant et des fournitures médicales essentielles aux principaux hôpitaux du nord de Gaza, en raison du manque de garanties de sécurité. L'OMS appelle à un cessez-le-feu humanitaire immédiat afin que ces approvisionnement puissent être effectués", a ainsi déclaré l’institution.
Si ces livraisons ne parviennent pas à destination, plusieurs milliers de patients seront en danger. Il y a notamment 1.000 patients dépendant de dialyses et 130 nourrissons prématurés qui ont besoin d’une gamme de soins intensifs dans ces hôpitaux, explique l’OMS.
Ce 23 octobre, l’institution était parvenue à fournir 34.000 litres à 4 grands hôpitaux du sud de Gaza, soulignant que cela suffisait à peine à faire fonctionner les ambulances et les fonctions hospitalières critiques pendant un peu plus de 24 heures.

Aide internationale

Depuis le début des hostilités à Gaza, plusieurs pays ont déjà annoncé y faire acheminer de l’aide humanitaire. La Russie va notamment livrer 27 tonnes de diverses denrées, comme de la farine, du sucre, du riz et des pâtes à destination des civils. L’Algérie a également déclaré livrer de l’aide humanitaire par voie aérienne.
Il faut dire que la circulation routière vers la bande de Gaza s’est clairement compliquée ces dernières semaines. À la frontière avec l’Égypte, le poste de Rafah est l’un des seuls points de transit et les files de camions s’y allongent.
Ce 24 octobre, le Président russe, Vladimir Poutine, avait une nouvelle fois plaidé pour assurer un acheminement sûr à l’aide humanitaire, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.
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