Déclarations clés du Sommet du Caire pour la paix sur le conflit israélo-palestinien

L’urgence d’un cessez-le-feu, le rejet du déplacement des Palestiniens, les risques d’une escalade vers d’autres régions, les appels aux aides humanitaires et aux efforts internationaux… Ce sont les idées centrales exprimées ce 21 octobre par les leaders d’une trentaine de pays et d’organisations mondiales lors du Sommet du Caire pour la paix.
Sputnik
Des dizaines de leaders mondiaux ont appelé au respect du droit international et à un cessez-le-feu immédiat dans le conflit israélo-palestinien, lors du Sommet pour la paix qui se tient ce 21 octobre au Caire.
Plus d’une trentaine d’États et une série d’organisations mondiales et régionales y ont pris part, leurs dirigeants ayant tous tenu des discours. Sputnik a ressemblé les déclarations les plus importantes.

Nécessité d’un cessez-le-feu

L’urgence de la fin des hostilités est devenue le fil conducteur du sommet. Par la voix de son secrétaire générale, Antonia Guterres, l’Onu a appelé à un cessez-le feu immédiat. Le même avis a été exprimé par le Président de la Mauritanie Mohamed Ould El-Ghazaouani. Réitérant cette exigence, le Premier ministre italien a aussi mis en relief l’importance d’entraver le déplacement des civils.
L’Union africaine a également exhorté de cesser la violence et à fournir des médicaments et de la nourriture aux habitants de la bande de Gaza. Il faut sortir de ce conflit avec une solution efficace et réaliser la création de deux États indépendants, a souligné Moussa Faki Mahamat, chef de la Commission de l’organisation.
Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a exprimé son espoir que le gouvernement israélien ferait des efforts pour mettre fin au conflit et commencer le processus de paix. Il a appelé toutes les parties à arrêter la violence et à créer des couloirs humanitaires.

Appels aux efforts internationaux

Les conséquences de l’inaction de la communauté internationale concernant la situation dans la bande de Gaza seront catastrophiques pour tous, a mis en garde le Roi de la Jordanie Abdallah II.
Celle-ci a été appelée à travailler pour arrêter l’escalade et les attaques contre les civils, dans une intervention du ministre marocain des Affaires étrangères du pays Nasser Bourita.
Le Premier ministre irakien a estimé que la question palestinienne n'aurait pas atteint ce point si les résolutions internationales avaient été mises en œuvre. L'Irak a rejeté catégoriquement les tentatives de vider la bande de Gaza de ses habitants. Il doit y avoir un cessez-le-feu à Gaza, un accès sûr et durable à l’aide et un fonds pour reconstruire le secteur, a souligné Mohammed Chia al-Soudani.

Risques d’une escalade du conflit

La Ligue des États arabes met en garde contre le déclenchement d'un conflit religieux qui pourrait conduire à la fin de l'humanité. Un couloir de sécurité doit être ouvert pour acheminer l'aide à l'ensemble de la population de Gaza, a indiqué Ahmed Gheit.
La crise ne doit pas se répandre dans les pays voisins, a estimé le Président de Chypre Nikos Christodoulidis.

Refus du déplacement des Palestiniens

La stabilité dans le Proche-Orient est impossible sans la réalisation des droits du peuple palestinien, a estimé le Roi du Bahrein Hamed ben Issa Al Khalifa. Ignorer les droits des Palestiniens ne conduit qu’à un manque de stabilité dans la région et dans le monde, a ajouté le chef du gouvernement irakien.
Le Président de la Palestine a mis en garde contre le déplacement forcé de son peuple de la bande de Gaza. Les Palestiniens resteront sur leur terre, a martelé Mahmoud Abbas.
"Notre peuple sans défense est confronté à une cruelle agression qui viole le droit international", a-t-il noté Mahmoud Abbas tout en ajoutant qu’Israël n’avait pas "entendu nos appels à un cessez-le feu".
L'inadmissibilité de la réinstallation des Palestiniens de la bande de Gaza vers la péninsule du Sinaï a été réitérée par le Président égyptien Abdel Fattah al-Sisi, qui a ouvert le sommet.
Il a présenté un plan d'action comprenant la fourniture d'une aide à la bande de Gaza, des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens et la création d'un État palestinien dans les frontières de la guerre des Six Jours de 1967.
Le déplacement forcé de la population de l'enclave a aussi été jugé inacceptable par le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan Al Saud.

Aides humanitaires

Le président du Conseil européen Charles Michel a prôné la nécessité d’une livraison d’aide humanitaire aux habitants de la bande de Gaza. Et d’ajouter que l’Union européen condamne l’attaque terroriste du Hamas contre Israël.
De son côté, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à défendre les civils et assurer que l’aide humanitaire soit reçue par tous les habitants de la bande de Gaza.
De son côté, la ministre allemande des Affaires étrangères a jugé nécessaire de continuer la guerre contre le Hamas, tout en prenant en compte la situation humanitaire. Londres a déclaré avoir appelé les militaires israéliens à faire preuve de retenue et de professionnalisme.

L’offensive terrestre

Israël prépare une offensive terrestre contre la bande de Gaza. Tel Aviv est résolu à anéantir le Hamas qui a mené une attaque sanglante sur son sol le 7 octobre. Des milliers de Gazaouis quittent leurs foyers pour se déplacer vers le sud de l’enclave, suite aux avertissements des autorités israéliennes qui avaient ordonné l’évacuation des civils de la partie nord de la bande de Gaza.
Les bombardements par Tsahal sur la bande de Gaza ont déjà fait plus de 4.300 morts dont plus de 1.750 enfants, ainsi que plus de 13.000 blessés, d'après un récent bilan du ministère palestinien de la Santé.
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