Les Perspectives de l’économie mondiale, établies par le FMI, sont prometteuses pour l’Afrique du Sud.
Selon le rapport, son PIB atteindra en 2024 401 milliards de dollars contre 395 milliards au Nigeria et 358 milliards en Égypte.
Pourtant, ce pays des BRICS ne devrait occuper la première place que pendant un an avant de se retrouver à nouveau derrière le Nigeria, puis de tomber à la troisième place derrière l’Égypte en 2026, selon le rapport publié la semaine dernière.
Alors que les données du FMI montrent que l’économie du Nigeria a éclipsé celle de l’Afrique du Sud depuis 2018, sa fortune s’est dégradée parallèlement à une baisse de la production de pétrole, une inflation galopante et la chute de la valeur du naira.
"Nous pensons que les projections du FMI reflètent les domaines dans lesquels des réformes significatives auront lieu. L’émergence transitoire de l’Afrique du Sud en tant que plus grande économie d’Afrique en 2024 est principalement due à la contraction du PIB du Nigeria et de l’Égypte en termes de dollars, suite à de fortes dévaluations monétaires. Toutefois, la trajectoire à long terme montre que le Nigeria et l’Égypte retrouveront leurs premières places, le premier prenant une solide avance", a commenté le rapport Bloomberg Economics.
Un pays prêt "pour un décollage de la croissance"
L’essor sud-africain a été prédit par le FMI dès le mois de septembre.
"L'Afrique du Sud pourrait considérablement stimuler sa croissance économique si elle réparait ses secteurs énergétiques et logistiques en difficulté et réduisait la criminalité", avait alors déclaré un de ses hauts responsables cité par Bloomberg.
Avec ses ressources naturelles abondantes et ses institutions solides, l'Afrique du Sud "est prête pour un décollage de la croissance si des réformes qui s'attaquent résolument et courageusement aux obstacles structurels" sont mises en œuvre, a déclaré Gita Gopinath, première directrice générale adjointe du fonds, à la biennale de la Banque de réserve sud-africaine.
Elle a précisé que la croissance annuelle pourrait être supérieure de 2,5 à 3% grâce aux réformes.